J’ai donc voté ce matin. Sans illusions ni enthousiasme débordant, mais j’ai voté.
Après une longue hésitation et une intense réflexion dont je vous ai fait part dans mes billets précédents cette semaine, j’ai finalement choisi de voter pour la liste du PCF menée par Ian Brossat.
Parmi les trois listes entre lesquelles j’hésitais en début de semaine - LFI, PCF et Génération.s - j’avais d’ors et déjà exclu avant-hier ou hier celle de La France Insoumise, pour sanctionner sa stratégie visant à viser une position d’hégémonie à gauche au risque de rester éternellement minoritaire à l’échelle du pays.
Il me restait donc à choisir entre la liste du PCF et celle de Génération.s, entre le soutien à un vieux parti en déclin constant depuis 40-50 ans mais dont je souhaite pas la disparition, et la tentation d’aider un mouvement récent, bien qu’issu d’un autre vieux parti en voie de disparition.
Je pense que j’aurais pu voter pour l’une ou l’autre sans forcément le regretter ensuite. Les deux listes présentent finalement des visions proches de l’Europe et de la politique à mener à l’échelle européenne mais aussi nationale. D’un point de vue programmatique, j’ai envie de dire que les deux listes étaient à égalité pour moi.
J’ai donc fait un choix tactique, pour essayer d’aider le PCF, a priori mieux placé dans les sondages, à atteindre les 5% qui lui permettrait d’envoyer des élus au Parlement européen. Je dois dire aussi que je tiens à ce que ce parti reste présent, et aussi influent que possible, dans la vie politique française. Son histoire est digne d’être respectée, et j’admire ces militants et militantes qui ont lutté pendant des années et des décennies pour des lendemains qui chantent et un Grand Soir qu’ils ne verront sans doute jamais de leur vivant.
Il ne reste plus maintenant qu’à attendre l’annonce des premières estimations ce soir. Sans illusions ni enthousiasme débordant.
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