A la veille du scrutin, quelques réflexions personnelles, en vrac, issues de mes échanges sur Mastodon suite à mon précédent billet à ce sujet.
Sur mon attitude par rapport à la France Insoumise
Le côté tranchant et énervé de la France Insoumise, je peux faire avec. Ce qui commence sérieusement à me gaver, c’est leur position tous derrière nous sans conditions, leur attitude avec tous ceux avec qui ils pourraient objectivement s’allier, tout ça pour tenter de se retrouver dans une situation hégémonique à gauche. Bref, faire au reste de la gauche ce que le PS a fait au PCF dans les années 1970.
Je peux comprendre ce besoin de pureté, de se définir comme la vraie gauche, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai soutenu et accompagné Jean-Luc Mélenchon lors qu’il a claqué la porte du PS pour fonder le Parti de Gauche. Je me souviens encore avec émotion du discours d’Oskar Lafontaine, fondateur du parti Die Linke en Allemagne, appelant à la fin des compromis pourris lors du premier meeting du Parti de Gauche en 2008, j’y étais.
Le problème que je constate, c’est que cela conduit à l’isolement et surtout condamne à être minoritaire. Comme je le disais récemment, être le premier parmi des forces de gauche minoritaires à l’échelle du pays, ce n’est pas un projet et une stratégie politiques à laquelle je peux adhérer.
Sur l’espoir d’une nouvelle alliance de gauche
Je rêve, peut-être naïvement, d’une grande alliance de gauche, une sorte de Front de Gauche élargi aux anciens de l’aile gauche du PS, comme Benoit Hamon et ses camarades, que j’espère sincères.
Cela pourrait même aller jusqu’à inclure peut-être des écologistes sincèrement engagés pour lutter contre le modèle capitaliste, pas ceux qui sont prêts à des arrangements avec le libéralisme pour plaire aux bobos (même si je déteste ce qualificatif passe-partout où chacun peut reconnaître son voisin mais surtout pas soi-même)
Idéalement, une alliance LFI + PCF + Génération.s + EELV anti-capitalistes me conviendrait donc parfaitement.
Sur le besoin de renouveau de notre démocratie
C’est justement ce que j’appréciais dans le programme politique du Parti de Gauche puis de la France Insoumise : la promesse d’une constituante pour une VI° République.
Le mouvement des Gilets Jaunes l’a bien montré ces derniers mois : notre démocratie a besoin de trouver un nouveau souffle, une respiration, pour casser ce sentiment de eux contre nous, cette rupture de confiance, de lien même, entre le peuple et l’élite.
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