L'UJJP, je me le suis inventé quand j'avais 14 ans
Il y a donc... 14 ans de cela.
On dit qu'avec la vie adulte, le champs des désirs coïncide plus avec celui des possibles. Que l'envie de fuir s'éteint avec satisfaction, qu'on perd le besoin de réaliser son UJJP.
Fuite. Loin des maux qui tordent le ventre.
C'est ce qui me semblait, quand j'étais jeune.
C'est faux.
Ou alors, je ne suis pas adulte. Non, l'UJJP n'est qu'enfouie. Elle reste là malgré tout, source de mon malaise, elle se manifeste par des colères, des larmes, des douleurs que je ne comprends pas.
Boule dans ma gorge.
Pics dans ma tête.
Mon UJJP est bien là. Aussi forte que ma haine de ce monde et mon amour des autres.
UJJP mais pas sans personne.
Elle est où, ma sérénité ?
Je dors, pourtant, la nuit. Je rêve. Beaucoup. Tellement que je sens passer les heures.
Mon lit est confortable mais mes draps poisseux. Je les lave. Je me sens toujours sale.
Le sale est dehors ?
Ou dedans ?
J'en sais rien, mais ne soyons pas cryptiques.
Peut-être que croire en son UJJP c'est se faire de faux espoirs. Agiter une lueur dans un tunnel assez loin pour qu'on croit en voir le bout.
Ah oui.
Je hais ce monde.
Je rejoins mon lit que la lune illumine. On verra demain si tout à changé
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