La nuit, lorsque le monde entier dort, surgissent les terres d'Eden.
Se repose le corps mou et fatigué, tandis que l'esprit vaque à ses occupations ;
Soudain, voilà qu'il anime, devient conscient, se libère de ses chaînes,
Et se présente alors tel qu'il est réellement, avec ses désirs, ses passions.
Il pénètre ensuite dans le monde double appelé les terres d'Eden,
Où les dormeurs et les esprits cohabitent dans les mêmes maisons,
Où chaque pensée peut blesser, tuer, piller, torturer, faire de la peine,
Ou construire, donner, percevoir les moindres méandres de sa raison.
Un esprit peut obtenir tout pouvoir, établir toute machination,
Lorsqu'il séjourne un moment dans les terres d'Eden,
Mais les habitants qu'il dérange peuvent exiger réparation,
Ou tout simplement l'exterminer sans vile gêne.
Ce soir j'irais voir les terres d'Eden, là où naissent tous mes désirs,
Au plus profond de moi, je découvrirai ce monde secret auquel on aspire,
Créatures remplies de haine, visions infernales, femmes nues essayant de séduire,
L'apparition de ce monde magique ne peut que me faire plaisir.
Tu peux également pénétrer dans les terres d'Eden, mon ami,
Il te suffit de fermer les écoutilles, de partir au grand large,
De voguer parmi les ombres, de t'envoler vers l'infini,
Et les portes de la perception s'ouvriront devant ta charge.
Il est tard ce soir.
Ne croyez-vous pas qu'à la veillée,
Le seigneur des terres d'Eden vienne vous trouver ?
Ne perdez pas espoir,
Son auréole blanche, immaculée,
Vous illuminera de ses richesses pour l'éternité !
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